Solitude, ce vide empreint de toi
Ton absence laisse mon cœur en désarroi
Mon cerveau bouillonne de pourquoi
Mes sens se souviennent de toi :
Du parfum enivrant de ta peau,
Du soyeux vaporeux de tes cheveux
De l’éclat tendre de tes yeux
Du son cristallin de ta voix
Dans mes yeux, ton image demeure
Sur mes lèvres, des tiennes, la saveur
Dans mes oreilles, ton rire résonne
Sous mes doigts, ton corps frissonne
Les souvenirs se mélangent en un tourbillon vorace
Ton absence les rend de plus en plus vivaces
La douleur, dans le cœur, se fait plus tenace
Un vent de folie, mon cerveau, menace
La douleur est trop grande
Et le froid de ton manque glacial
C’est trop de souffrance….
Il me faut un cordial.
De l’alcool pour embrumer le cerveau
Pour noyer, sous les flots, les souvenirs
De tous ces jours qu’on a vécu heureux
De ces rêves qui empêchent de dormir
Boire pour oublier la douceur de ta peau
Boire pour oublier la saveur de tes lèvres
Boire pour oublier le timbre de ta voix
Boire pour oublier la couleur de tes yeux
Boire pour oublier jusqu’à ton nom
Boire pour ne plus voir de demain
Boire pour échapper au chagrin
Boire jusqu’à toucher le fond
Et je bois pour oublier la peine
Mais elle augmente à chaque gorgée
Et je repense à ce triste matin
Où tu as changé ma destinée
Boire pour oublier mais les souvenirs remontent
Inondant ma mémoire en remous récurrents,
Des pensées affluent de l’inconscient
Rendant ton manque plus véhément.
Dans un brouillard d’alcool, le moral au plus bas,
Une rêverie des plus folles et soudain Tu es là !
Toute nimbée des lumières de ce lieu de perdition
Tu réponds à mes prières, noyées dans la boisson.
Tu es aussi belle que dans mes souvenirs
Mais nettement moins cruelle que mes désirs
Tu refuses délicatement tous mes arguments :
Tu as le beau rôle.. Tu as tout ton temps.
Et si l’alcool maintient ton image
Mon cœur continue son naufrage
Jusqu’à ce que le soleil perce les nuages
Mettant fin à ce doux mirage
Et le matin me retrouve sur le trottoir
Avec cet immense désespoir
Que je n’ai pas su noyer……
Et je bois pour tout recommencer.